La Belle au bois dormant

Publié le par Marraine La Bonne Fée


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Bonjour à tous !

 

Aujourd'hui c'est le tour du célèbrissime conte de "La Belle au bois dormant" d'être présenté ! Cette histoire rapportée en premier par monsieur Charles Perrault a fait plus d'une fois réver les petites filles du fameux baiser magique, donné par le vaillant Prince Charmant (encore lui !) pour réveiller la princesse endormie depuis cent ans.

 

Avouez que des réveils comme ça, ça donne envie !

 

 

 

Cependant un petit rappel de l'histoire ne nous fera que du bien, d'autant que peu de gens la connaissent en son entier ! Car le réveil de la princesse n'est pas la dernière péripétie du conte dans la version de Perrault (qui est généralement la plus proche de la version orale), et sa véritable fin en est tout aussi intéressante.

 

Résumons donc rapidement cette histoire !

 



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Il était une fois un roi et une reine qui réussissent à avoir un enfant après de longues années d'attente. A la naissance de la petite, on invite sept fées qui lui offrent chacune un don (c'est-à-dire dans les contes à une vertue, une qualité). Une huitième fée, qu'on avait oublié d'inviter, arrive pendant la cérémonie et lance une malédiction sur l'enfant, celle de se transpercer la main sur un fuseau et en mourir. Cependant la septième fée, qui n'avait pas formulé son don, permi d'adoucir la malédiction et promit que la princesse au lieu de mourir s'endormira profondément, jusqu'à la venue d'un prince.

 

 

 

Les années passent, et malgré que le roi est fait bruler tous les fuseaux du royaume, la princesse, vers l'age de seize ans, découvre une vieille femme dans une tour éloignée du chateau en train de filer de la laine avec l'instrument en question. Voulant essayer de limiter, l'accident fatal arrive et la jeune fille tombe profondément endormie. On prévient les époux royaux e t la septième fée qui décide d'endormir tous les domestiques du chateau au coté de la princesse. Seul le roi et la reine s'en vont, et le domaine est recouvert d'une immense foret d'épines inpénétrable.


 Ainsi s'écoulent ce nt ans. Jusqu'au jour où un jeune prince vient (comme par hasard !) chasser près de la foret, et demande à un vieux paysan quel est le chateau qu'il apercevait au loin parmi les épines. Le paysan lui raconte la légende de la princesse endormie, et à ses mots le prince ose s'aventurer dans les épais buissons, qui s'écartent à son passage. Alors le prince monte dans la plus haute tour du chateau, et découvre la jeune fille endormie, qui à son arrivée se réveille instentanément (eh non ! pas de baiser magique chez Perrault !).


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 Cependant l'histoire ne s'arrète pas là, car après avoir discuté toute la nuit, le prince est forcé de retourner à son royaume auprès de ses parents, auquels il ne dit rien. Il tient ainsi ce secret pendant deux ans, durant lesquels il rend régulièrement visite à sa princesse, avec qui il a d'ailleurs deux enfants : Aurore, l'ainée, et Jour, le cadet. Enfin lorsque son père vient à mourir et qu'il doit à son tour devenir roi, le prince officialise son mariage et ramène sa famille au royaume familial. La princesse et ses deux enfants reçoivent un accueil chaleureux de tous, sauf de l'ancienne reine, la mère du prince, qui avait ce qu'on nomme dans les contes "l'inclination des ogres" (ou la sale manie de grignoter des petits enfants si vous préférez).  

 

 Malgré la méfiance que témoigne le prince pour sa mère, il se voit forcé quelques temps plus tard de partir en guerre, et quitte alors le royaume en laisant la régance à l'ancienne reine. Aussitot partie, la reine-mère envoie sa belle-fille et ses enfants en maison de campagne, les rejoints le lendemain et demande à son maitre d'hotel de tuer et lui préparer la petite Aurore pour pouvoir la manger. Cependant le maitre d'hotel est incapable de tuer la petite fille, alors il décide de la cacher chez lui, et de servir un petit agneau à la place à la reine-ogresse. Elle le dévore avec délectation, mais n'est rassasiée que quelques jours, et demande bientôt à son maitre d'hotel de cuisiner le petit Jour cette fois-ci. Là encore l'homme n'y arrive pas, cache le garçon et le prépare un chevreau à l'ogresse. Elle n'y voit là encore que du feu, mais vient le jour où elle a à nouveau faim, et demande enfin qu'on tue sa belle-fille. Vous vous doutez que le cuisinier ne réussit pas à tuer la princesse, qu'il cache auprès de ses enfants et qu'il remplace par une jeune biche, et que la reine-mère ne se rend compte de rien là encore.   

 Seulement elle vient peu de temps après à se promener près de l'habitation du cuisinier, entend des voix et reconnait celles de la princesse et des deux enfants. Elle découvre la cachette, et furieuse, demande à ce qu'on prépare une énorme marmite remplis de crapauds et de serpents, dans lequel elle veut jeter la petite famille pour les dévorer une fois pour toutes. Au moment où elle va passer à l'acte, le prince débarque sur les lieux, rentré (toujours comme par hasard !) plus tot du champ de bataille. Alors l'ogresse, de peur et de rage, se jette d'elle-même dans la cuve, et meurt dévorée par les vipères et les couleuvres aux morsures mortelles.

 


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- commentaires -

 

Alors, cette suite, plutôt surprenante non ? On assiste au retour de la fameuse belle-mère, qui cette fois est une ogresse (en comparaison avec la belle-mère sorcière de Blanche-Neige par exemple). Vous constaterez que c'est un personnage récurrant et quasi indispensable des contes.

 

On a d'ailleurs un grand nombre de personnages traditionnels dans ce conte : le roi, la reine, les fées-marraines, la vieille fée maléfique, retrouvée avec la vieille dame au fuseau, le prince, à nouveau le roi et la belle-mère cette fois, le chasseur... et même quelques personnages bonus comme le vieux paysan, le nain aux bottes de sept lieues (venu prévenir la fée) et toute la cour du chateau décrite ! Bref, mine de rien, "La Belle au bois dormant" est un concentré d'un nombre incroyable de situations typiques du conte, et en représente donc très bien le contenu général.

 

On peut également noter, en comparant les versions de Perrault et des frères Grimm (accessible en cliquant sur les noms des auteurs), que la version de Perrault est beaucoup plus romancée et détaillée au niveau de l'histoire, et que ce dernier s'est comme toujours appliqué à y attribuer une morale.

 

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-avis personnel -

 

Etrangement j'ai toujours éprouvée de la fascination pour ce conte... Je crois que la notion de fatalité particulièrement mise en avant m'a longtemps effrayée... C'est tout de même incroyable que, malgré toutes les précautions du roi et de la reine, cette princesse finisse tout de même par se piquer bêtement le doigt ! Petite je trouvais ça incompréhensible qu'on ne l'ai pas mise en garde et qu'elle n'est pas su se protéger. Aujourd'hui je crois comprendre que c'est un moyen détourné pour dire aux petites filles qu'il ya des évènements dans la vie qui sont forcés d'arriver, malgré toute la bonne volonté de leur entourage pour les éviter... et surtout que ce ne sont pas forcément de si mauvais évènements ! après tout, ce long sommeil de cent ans permet finalement la rencontre avec le prince.

J'ai d'ailleurs adoré la phrase que la princesse lui sort à son réveil : "C'est vous mon prince ? Vous vous êtes bien fait attendre !" ... Moi je serai le prince, jlui aurais répondu direct : "Hé oh ! Si t'es pas contente, tu te rendors et jme casse moi ! Pfff, jamais contente ces filles-là...." (Dédicace à mon prince à moi au passage, que je verrai milles fois répondre quelque chose dans ce genre Si jamais tu me lis, Monsieur Patate, rapelle-moi de ne jamais me piquer le doigt sur un fuseau !)

Bref, pour revenir au sujet, la princesse au bois d'épines reste tout de même à mon sens plus fine que Blanche-Neige (pour n'en citer qu'une), mais il faut dire que les six dons qu'elle reçoit à sa naissance l'avantage énormément... Etre la plus belle du monde, avoir de l'esprit "comme un ange", ainsi qu'une grâce admirable, savoir danser parfaitement, chanter "comme un rossignol" et même jouer de n'importe quel instrument, plutôt simpa les cadeaux de naissances des bonnes fées !! On est presque déçus qu'une merveille comme elle en soit tout de même réduite à dormir pendant cent ans, et manquer de se faire dévorer par une belle-mère affamée... Mais que voulez-vous, les contes sont comme ça, ils ne laissent jamais les gens parfaits vivre une vie parfaite.

 

 

 

  Je vous laisse sur ces belles paroles mes chers et chères filleul(e)s !

 

 

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"Mais la septième fée sortit de derrière le rideau et dit..."

 

Marraine La Bonne Fée

 


Publié dans Grands classiques

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